Leur guerre, 1914-1918 > La vie quotidienne au front > Une nouvelle vie... > … aux compagnes absentes
La guerre sépare des couples qu'elle rapproche dans certains cas, et crée des tensions dans d'autres. De jeunes poilus entretiennent une correspondance passionnée avec leur fiancée, d'autres expriment, à travers leur courrier, tout l'amour qu'ils portent à leurs épouses. Dans ce contexte de misère sexuelle, de chasteté forcée, l'État incite l'édition de cartes postales grivoises ; l'instauration des marraines de guerre, ou le recours plus prosaïque à la prostitution, est également une solution pour pallier l'absence des femmes.
"Je t'adore ma bien aimée et t'embrasse bien tendrement. Reçois mes plus doux et amoureux baisers".Lucien Jolibois à sa fiancée, 1er juillet 1917."Je t'aime toujours bien et je t'embrasse de bon coeur sur les deux joues. Je te resterais toujours fidèle".Jules Goubault à sa femme, 1er juillet 1917.