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Édifices diocésains (1675-1905)Nombre de notices : 147

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Sommaire

 

    Présentation du fonds

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    • Répertoire numérique détaillé de la sous-série 3 V
    • Cécile Figliuzzi (2013) et Céline Cros (2018-2019)
    • Archives départementales de l'Yonne
    • Auxerre - 2023
    • Cet instrument de recherche a été généré avec la suite Ligeo Archives
    • Contexte

    • Présentation du producteur

      Dès l’an IX avec le rétablissement du culte catholique et la nomination des évêques et des archevêques, les dispositions du concordat et des articles organiques prévoient également la remise par l’État de toutes les églises métropolitaines nécessaires à l'exercice du culte et attribuent une cathédrale et un palais épiscopal à chaque diocèse.

      Le diocèse de Sens n'ayant été recréé qu'en 1823, le département de l’Yonne est rattaché jusqu'à cette date à celui de Troyes. 

      Dès 1823, le patrimoine du diocèse de Sens se compose d’une cathédrale (église de l'archevêque), d’un palais (logement de l’archevêque et de son administration) et de séminaires (établissements d'enseignement destinés à l’éducation des jeunes gens et à la formation des futurs ecclésiastiques).

      Les édifices diocésains étant devenus propriété de l'État depuis l'époque révolutionnaire, leur administration incombe à l'échelon central au ministère en charge des cultes. Au niveau local, les préfets jouent un rôle important en répartissant les crédits qui leur sont alloués pour l'entretien des bâtiments et les gros travaux, et en assurant un suivi attentif de l'avancée des travaux après en avoir autorisé l'exécution (sous réserve de l'accord de l'administration centrale pour les interventions les plus conséquentes). Ainsi, l'archevêque, qui n'est qu'affectataire des biens, doit impérativement prévenir le préfet en cas de travaux d'entretien et lui fournir des documents préparatoires, comme en témoignent les nombreux devis estimatifs des dépenses à effectuer que l'on retrouve parmi les dossiers de cette sous-série.

      La préfecture fait également réaliser des enquêtes sur l'état matériel et l'affectation des édifices mis à disposition du diocèse. Un architecte diocésain, nommé par le ministère des Cultes, après avis du préfet et de l'archevêque, est ainsi chargé de la surveillance des travaux menés sur ces édifices.

      Annuellement après établissement, par l’architecte diocésain, d’une liste des travaux d’entretien et de grosses réparations à exécuter, le préfet, sur avis de l’archevêque, transmet ses propositions au ministère pour obtenir l'autorisation finale.

      Comme les édifices, le mobilier présent dans les édifices diocésains est la propriété de l’État. Bien que la gestion quotidienne de ces biens affectés au culte revienne à l'archevêque, le préfet a toutefois l’obligation d’en faire annuellement l’inventaire. Cette même obligation est à sa charge en cas de changement ou de décès du prélat.

      Les séminaires font également partie des édifices diocésains. Établi pour la formation des futurs prêtres, le grand séminaire de Sens n'est ici abordé que sous l'angle des bâtiments, qu'il s'agisse de leur acquisition ou de leur entretien. Un petit séminaire, assurant une formation de niveau inférieur destinée, entre autres, aux futurs élèves du grand séminaire de Sens, est installé à Auxerre, puis sera transféré à Joigny en 1882.

    • Contenu et structure

    • Présentation du contenu

      Les archives appartenant au fonds de la préfecture sont entrées aux archives départementales à la fin du XIXe et au cours du XXe s. 

      Contrairement aux dispositions de la loi du 9 décembre 1905 portant séparation des Églises et de l'État, les archives produites par l'archevêché de Sens pendant la période concordataire n'ont pas été versées aux archives départementales. Elles sont demeurées à Sens dans les bâtiments de l'archevêché. Dans les années 1970, malgré le transfert du siège épiscopal de Sens à Auxerre, ces documents ont été laissés à Sens dans des bâtiments devenus vacants.

      Le chanoine Jacques Leviste, vicaire de la cathédrale de Sens, secrétaire du chapitre, conservateur du Trésor de la cathédrale de Sens, conservateur délégué des Antiquités et objets d'art de l'Yonne et par ailleurs président de la Société archéologique locale, les a alors prises en charge et conservées à son domicile au milieu d’autres documents issus de diverses origines. À partir de 2011, une vaste opération d'identification et d'analyse de chaque dossier retrouvé chez le chanoine a été réalisée par les archives départementales. Les documents pouvant être attribués avec certitude aux archives épiscopales ont été intégrés aux fonds départementaux ; les autres ont été maintenus dans les dossiers documentaires constitués par le chanoine et sont depuis cette date conservés par le centre de recherche et d’étude du patrimoine (CEREP) à Sens : le fonds de l'archevêché conservé aux archives de l'Yonne est donc assez lacunaire.  

      Les dossiers relatifs aux édifices diocésains permettent de suivre, dès 1823, le déroulement des campagnes de restauration successives ainsi que les gros travaux entrepris dans le département. Ils illustrent parfaitement la procédure administrative mise en place : élaboration de devis estimatifs avec plans à l'appui par les architectes, approbation des devis, adjudication des travaux aux entreprises, engagement des dépenses et des travaux, rapports sur leur avancement, etc.

      Tous ces documents se révèlent d'une grande richesse pour reconstituer l'histoire des édifices durant toute la période concordataire.

      Ils permettent également de suivre les difficultés rencontrées pour l'affectation des locaux, notamment dans le cas du palais archiépiscopal de Sens, et les conflits qui ont opposé la commune, le département et le diocèse.

      Les objets mobiliers sont, quant à eux, suivis attentivement par l'administration préfectorale, soucieuse de bien connaître l'ensemble des objets conservés dans les édifices. Cette initiative est à mettre en parallèle avec la prise de conscience qui se développe au XIXe de la valeur patrimoniale des objets cultuels et de la nécessité de les protéger.

      À défaut de dossiers techniques relatifs à la construction et à l'entretien des bâtiments diocésains dont la réalisation aurait été sollicitée par les services diocésains auprès de la préfecture, le fonds de l'archevêché contient de nombreux plans dressés par les architectes diocésains lors des campagnes successives de restauration des intérieurs et des extérieurs de la cathédrale menées après la seconde moitié du XIXe s. 

    • Conditions d'accès et d'utilisation

    • Statut juridique
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