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Catalogue des sceaux des archives de l'Yonne : sceaux conservés dans les fonds des établissements cisterciens, grandmontains et prémontrésNombre de notices : 1213

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Présentation du fonds

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  • par Céline Cros, assistance principale de conservation du patrimoine, responsable des archives anciennes (description archivistique) et Jean-Luc Perchiot, technicien, responsable des documents figurés (numérisation), avec la collaboration de Séverine Vidal, adjoint du patrimoine de première classe ; sous la direction de Pierre-Frédéric Brau, conservateur en chef, directeur des archives de l'Yonne
  • Archives départementales de l'Yonne
  • Auxerre - 2016
  • Instrument de recherche produit au moyen du logiciel Arkhéïa Aide au classement de la société Anaphore sarl, version 7-4.8 du jeudi 3 décembre 2015. Date de l'export : lundi 5 septembre 2016 (12:44 h)
  • Contexte

  • Modalités d'entrée

    Série H : dévolutions révolutionnaires. Sous-série 100 J : dépôt par l'association diocésaine en août 2013.

  • Contenu et structure

  • Présentation du contenu

    L'usage du sceau, "objet (...) appliqué ou suspendu à un écrit public ou privé et qui témoigne de l'approbation ou (...) de la participation de celui qui en porte l'image, l'emblème ou le nom" (J. Roman, 1912), s'impose progressivement durant le Haut Moyen-Âge pour attester le caractère authentique des actes auxquels il est associé. D'abord réservé aux seules chancelleries impériales, puis papale et royales, son usage se répand progressivement, à partir du milieu du Xe siècle, dans toute la société ; les XIIe et XIIIe siècles en marquent l'apogée. Malgré les différentes recensions engagées dès le XVIIIe siècle, il est impossible de connaître avec précision le nombre d'empreintes produites, le nombre de celles encore aujourd'hui conservées peut-être estimé à plusieurs millions pour la Chrétienté médiévale.

    La conservation et l'étude de ces fines galettes de cire ou de plomb, sur lesquelles sont représentées les images de l'autorité physique ou morale qu'elles représentent, font partie des préoccupations constantes des archivistes. Les premières collections de sceaux orignaux détachés ou de moulages d'empreintes apparaissent dès le XVIIIe siècle et fleurissent au siècle suivant.

    Louis Douët d'Arcq, sous-chef de section aux Archives de l'Empire, publie entre 1863 et 1868 le premier Corpus des sceaux de l'Empire, riche de 11 840 empreintes et fruit d'une recherche dans les collections nationales et celles de certains dépôts départementaux. Parmi ces derniers, le département de l'Yonne contribue activement : Maximilien Quantin, qui mène alors le classement des archives anciennes et la rédaction des instruments de recherche correspondants, s'associe au travail de Douët d'Arcq en procédant au moulage d'environ cent empreintes identifiées lors des opérations de tri et jugées les plus prestigieuses.

    La publication du Catalogue des sceaux de Bourgogne par Auguste Coulon en 1913 marque la fin des travaux de recensements des empreintes aux archives de l'Yonne.

    Il faut attendre l'année 2000 et la participation des archives départementales à l'édition par Michel Bur des actes d'Henri Ier le Libéral, particulièrement nombreux dans le fonds de l'abbaye de Vauluisant, pour voir s'engager des opérations annuelles d'extraction et de restauration des pièces scellées encore conservées dans les liasses des archives anciennes. À l'approche des célébrations du neuvième centenaire de la fondation de l'abbaye de Pontigny (1114-2014), le volume des pièces restaurées et reconditionnées passe, dès 2008, de 30 à 100 pièces par an, atteignant son apogée en 2013 (150 pièces) avec pour objectif le traitement complet des fonds cisterciens et plus particulièrement de ceux des abbayes de la Cour-Notre-Dame, Notre-Dame-des-Isles, de Pontigny, de Reigny, de Quincy et de Vauluisant.

    Le présent catalogue répertorie donc les empreintes de référence présentes dans les fonds cisterciens conservés aux archives départementales de l'Yonne (Cour-Notre-Dame, Notre-Dame-des-Isles, de Pontigny, de Reigny, de Quincy et de Vauluisant ) ; il est destiné à être enrichi à l'occasion d'opérations d'extraction, de reconditionnement et de traitement physique et intellectuel.

    Les conditions de la fondation de la plupart des abbayes cisterciennes (à partir de donations consenties par la noblesse et le clergé local, sous l'impulsion des princes territoriaux que sont comtes et prélats) permet de disposer d'un corpus sigillographique étendu, dans lequel figure un nombre important d'empreintes appartenant à des représentants de familles loclales (Traînel, Seignelay, Noyers). On peut par ailleurs relever que le bon état matériel de ces documents est le signe du grand soin porté par l'ordre cistercien à la bonne conservation de ses chartes de donation primitives, ce qui a impliqué la mise en place de systèmes de reconditionnement (dont certains – sachets de toile pour les sceaux, voilettes en tissu cousue sur les actes – subsistent) et de gestion documentaire (les plus visibles demeurent les systèmes de cotation – ceux du classement des archives de Vauluisant réalisé au XVIIIe siècle).

    L'évocation de la richesse des fonds cisterciens conservés aux archives de l'Yonne en sceaux ne saurait être complète sans la mention des pièces appartenant à la partie du fonds de l'abbaye de Pontigny relative au culte de saint Edme. Déposé aux archives départementales en août 2013 par Monseigneur Yves Patenôtre, archevêque de Sens, cet ensemble de 101 pièces a la particularité d'être composé, outre les quelques empreintes de membres de l'ordre cistercien (l'ordre ayant usé de son influence pour aboutir à la canonisation d'Edmond d'Abingdon, ancien archevêque de Cantorbéry, inhumé à Pontigny en 1240) de compter un nombre important de sceaux inédits d'évêques à la tête de diocèses de toute la Chrétienté médiévale européennes, d'Antarade dans l'actuelle Turquie au Wierland en Estonie ou à Dunkeld en Écosse : la présence de ces pièces d'exception s'explique par les indulgences accordées par ces prélats en faveur des donations ou pèlerinages de fidèles servant à la construction et l'embellissement de la châsse-reliquaire de saint Edme.

    La fondation de l'abbaye, puis de l'Ordre de Prémontré, dans une fourchette chronologique proche de celle de l'Ordre cistercien où la pratique de l'écrit documentaire est en plein développement, permet de disposer d'importants chartriers, dont les plus anciennes pièces remontent au second quart du XIIe s. À la différence des fonds cisterciens dont les actes étaient principalement scellés par les membres d'une chevalerie et d'un clergé essentiellement local, les empreintes conservées dans ceux de l'Ordre de Prémontré appartiennent pour la plupart aux grands feudataires et aux membres d'une noblesse locale en pleine ascension.

    Cette complémentarité des sources permet alors d'agrandir et de diversifier la variété des empreintes présentes dans ce catalogue.

  • Accroissements

    Le présent catalogue est destiné à s'enrichir des notices établies à l'occasion du traitement des fonds.

  • Mode de classement

    Ont été décrites dans le présent catalogue :

    - les empreintes inédites dans les catalogue existants, tant français qu'étrangers (Angleterre, Belgique, Principauté de Monaco et Suisse) ;

    - les empreintes uniques dans les fonds conservés aux archives départementales ;

    - le meilleur tirage des empreintes en plusieurs exemplaires.

    soit 590 empreintes sur 1100 recensées.

    Dans la mesure du possible, lorsque les informations disponibles le permettent, une notice biographique ou institutionnelle est élaborée pour chaque sigillant.

    Une attention particulière a été apportée à l'établissement des sources complémentaires dans et hors du service, afin d'établir le caractère inédit de certaines pièces, à l'aide de la base de données élaborée par Philippe Jacquet (atelier de recherche et d'étude sigillographique/ARES), à partir des corpus nationaux, des catalogues régionaux et de ses dépouillements effectuées dans les services départementaux et municipaux d'archives et de bibliothèques. Qu'il en soit ici remercié.

  • Conditions d'accès et d'utilisation

  • Statut juridique
    Archives de statut juridique mixte
  • Modalités de reproduction

    En application du réglement des archives départementales



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