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Zoom sur...
… l'histoire du nom des notes
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Les syllabes de la solmisation solfégique ut, ré, mi, fa, sol et la ont été mises en place au XIe siècle par le moine Gui d'Arezzo. Elles correspondent aux débuts d'hémistiche des trois premiers vers d'un hymne à saint Jean-Baptiste écrite au XIe siècle par Paul Diacre :

UT queant laxis

REsonare fibris

MIra gestorum

FAmuli tuorum

SOLve polluti

LAbii reatum

Sancte Iohannes

qui se traduit par :

"Afin que puissent

Résonner des cordes

Détendues de nos lèvres

Les merveilles de tes actions,

Enlève le péché

De ton impur serviteur,

Ô saint Jean"

Au XVIIe siècle, la syllabe ut, jugée peu euphonique (peu harmonieuse), est remplacée par la syllabe do que l'on utilise encore aujourd'hui.

C'est seulement au XVIIIe siècle que les deux lettres acrostiches du dernier vers de l'hymne de Paul Diacre, "Sancte Iohannes", servirent à former la syllabe si pour désigner la septième note de la gamme. On peut noter que de nombreux pays (dont le Royaume-Uni et l'Allemagne) utilisent aujourd'hui les sept premières lettres de l'alphabet latin (A, B, C, D, E, F, G) pour désigner les notes.