Accueillir, soigner, guérir > Des hommes et des femmes pour soigner > Un engagement pour la vie > Assister les femmes en couches
Jusqu'au milieu du XVIIIe s., l'aide à l'acouchement est pratiquée par les femmes (voisines et matrones du village). Longtemps encadrée par l'Église, leur mission est avant tout de veiller à ce que le nouveau-né vive suffisamment de temps pour être baptisé ; elle consiste aussi à prendre soin des morts dans leur rôle d'ensevelisseuse. Face aux situations dramatiques de mortalité de l'enfant et/ou de la mère, se développe une médicalisation de l'accouchement, dans un premier temps réservé aux sages-femmes.
La loi du 30 novembre 1892 sur l'exercice de la médecine définit les conditions d'exercice et les limites de la profession de sage-femme : elle leur interdit notamment l'usage des instruments qui sont alors réservés à une profession apparue au cours du siècle, celle des obstétriciens.
Si la plupart des matrones ont reçu leur savoir-faire de leurs ainées, le besoin de formation est l'objet d'une prise de conscience des autorités : la mortalité des nouveaux-nés et des jeunes parturiantes décime les forces vives à venir.