La majeure partie des guérisseurs et rebouteux passe toute leur vie au village. Ils exercent de père en fils, sont réputés pour réduire fractures et luxations, mais sont aussi détenteurs de "secrets de guérison" qu'ils emploient pour soigner presque toutes les maladies.

D'autres sont itinérants et doivent se faire connaître. Dans le Dictionnaire Universel, Antoine Furetière (1619-1688) définit le charlatan comme "un faux médecin qui monte sur le théâtre en place publique pour vendre de la thériaque et autre drogue et qui amuse le petit peuple par des tours de passe-passe et des bouonneries pour en avoir plus facilement le débit".

La loi du 21 germinal an XI (1er avril 1803) interdit cette pratique, officialise les officines de vente de remèdes et les professions d'herboriste et de pharmacien.

Pourtant, la diffusion publicitaire des élixirs miraculeux, déjà présente sous forme de réclames imprimées à la veille de la Révolution, s'intensifie au siècle suivant et particulièrement dans la presse locale.