Accueillir, soigner, guérir > Lieux d'accueil et lieux de soins > De l'image du dément… > Des conditions de vie déplorables
Quel que soit le nom porté par l'institution, les bâtiments demeurent les mêmes : à l'exception de quelques campagnes d'agrandissement, peu de travaux ont lieu au cours du XVIIIe s. et du premier quart du XIXe s. Les individus sont enfermés, de jour comme de nuit, dans des cellules ou des loges malsaines, humides et dépourvues de latrines ; le nombre de cellule est nettement insuffisant pour tous les reclus (18 loges pour 30 aliénés dont certains susceptibles de fureur) ; la mixité est de rigueur mais également la cohabitation entre malades dont certains sont potentiellement violents, attardés ou vieillards. Tout contribue à en faire un lieu d'effroi, tant pour les reclus que pour les malades, leurs familles et les médecins, dont certains commencent à comprendre que la folie est une maladie mentale à part entière qui réclame une prise en charge adaptée.