D'Edmond d'Abingdon à saint Edme : l'invention d'un culte > L'homme derrière l'archevêque > L'archevêque de Cantorbéry > Pontigny et Cantorbéry > Thomas Becket
Jusqu'alors proche conseiller du roi Henri II, Thomas Becket, élu archevêque de Cantorbéry en 1162, entre en conflit avec le roi dès l'année suivante, au sujet des droits et privilèges de l'église d'Angleterre. Accusé d'avoir violemment contesté le pouvoir royal, il se résout à l'exil. Sans doute guidé par l'excellente réputation de diplomates dont jouissent certains abbés de Pontigny et par la proximité du pape, qui réside à Sens depuis octobre 1163, il reçoit l'hospitalité de la seconde fille de Cîteaux entre novembre 1164 et novembre 1166 ; les pressions sur l'ordre cistercien exercées par Henri II le contraignent à s'établir dans l'abbaye Sainte-Colombe de Sens. Faignant l'apaisement, le roi d'Angleterre le convainc de rentrer dans son diocèse en juillet 1170 ; il commandite pourtant son assassinat dans la cathédrale de Cantorbéry le 29 décembre suivant.
Le sceau de la ville de Cantorbéry conserve le souvenir de ce triste événement : il montre dans la cathédrale quatre hommes dont l'un brandit son épée à l'encontre du prélat.