Empreintes cisterciennes > France et Europe protectrices > … et la justice entre en scène
Au milieu du XIIe siècle, la preuve testimoniale est encore la seule admise pour la résolution de conflits. Ces témoignages oraux ne sont cependant opposables que durant la vie du témoin. Pour y remédier, le pape Alexandre III (1151-1181) admet que les actes authentiques (les chartes) ne pourront servir de preuve qu'après avoir été validés par une autorité supérieure compétente (évêques, archidiacres, doyens de chapitre et abbés pour les religieux ; rois, ducs et comtes pour les laïcs) dès lors détentrice d'une juridiction dite gracieuse.
Dès lors, les moines cisterciens se tournent vers les autorités ecclésiastiques pour authentifier leurs actes.
Dans la mesure où au XIIe siècle, le clergé jouit d'un prestige moral et d'un respect largement dû au fait qu'il peut prononcer des...
Les recours à une juridiction laïque sont plus tardifs. C'est sous l'impulsion du roi de France qu'en 1238 le royaume se dote d'un arsenal...