Chartes : d'Hatton, évêque de Troyes, relatant la donation faite par Manassès de Villemaur et sa femme, de tous leurs droits sur la terre de Chailley (1126) ; d'Hugues, évêque d'Auxerre, confirmant une donation faite à Pontigny par Ascelin de Châtel-Censoir, sa femme et ses enfants, de l'usage de son bois de Frétoy (1148) ; de Pierre, comte de Nevers, contenant ratification d'une donation faite par le comte Gui et Mathilde, sa femme, du clos de Saint-Martin d'Auxerre et de 40 arpents de bois dans la forêt de Bar ; au château de Clamecy (1184) ; de Henri, évêque de Troyes, attestant la confirmation par Pierre de Château-Guiton du droit d'usage accordé par son père et ses oncles à l'abbaye de Pontigny, en sa terre et ses bois de Bœurs (XIIe siècle) ; d'Ithier de Toucy, portant donation de sa pêcherie, située dans son eau de la rivière d'Yonne, à Auxerre, et du côté du cellier des Fourneaux, afin d'établir six bâtardeaux et pertuis pour la pêche (1218). Vente par Colas L'Usurier, changeur, moyennant 50 florins d'or, à 26 s. le florin, d'une rente de 50 livres assignée sur une maison sise à Auxerre en la grande rue des Changes, et sur d'autres héritages (1382). Amortissement par le roi Louis XI de l'acquisition de la terre de Vergigny et du droit de sel appartenant à Jacques de Toisy et à sa femme, "pour la grande et singulière dévotion qu'il avoit à l'église et abbaye de Pontigny, à cause du glorieux corps de saint Edme, reposant en ceste église" (1480). Déclaration par les habitants d'Avrolles de leurs usages et pâturages, avec droit de pêche dans l'Armançon et le Créanton (1572). Arrêts du parlement rendus contre Jacques Moquet, avocat, le condamnant à porter le bonnet vert et à payer la somme de 1 200 livres pour laquelle il avait été emprisonné (1599-1602). Procès-verbal de visite et d'arpentage de la terre de Bœurs par Jean Coutel, commissaire du parlement, et Jacques Moquet, avocat, assistés de deux arpenteurs, d'Éracle Villiers, expert, et d'Étienne d'Apremont, dit Jamet, peintre à Sens, chargés de dresser et peindre "la figure de la terre" (1609). Nombreuses procédures contre les habitants de Bœurs, qui refusaient de payer les redevances dont leurs terres étaient grevées en faveur de l'abbaye de Pontigny.

Bail à ferme des droits seigneuriaux d'Aigremont et terres appartenant à l'abbaye, à Léonard Coursant et consorts, pour 510 livres par an ; du domaine de Beugnon à Claude Vieaux et Marie Roué, sa femme, moyennant la quantité de 680 bichets froment, 520 bichets avoine et 8 bichets de pois ronds, plus 90 livres en argent, cent livres de beurre, douze fromages durs, douze chapons, quatre livres de cire, vingt aunes de toile, 600 bottes de paille, trente charretées de fumier et huit journées de charroy ; du labourage de Villy au sieur de Serein, chirurgien à Maligny, pour le prix de 36 livres par an ; des dîmes de Venizy à Jean Beaudau, moyennant le prix annuel de 460 livres et l'obligation de payer par chacun an, 12 bichets de froment, 12 bichets de méteil, 12 bichets d'orge et autant d'avoine, au curé de Venizy, plus la somme de 50 livres pour les novales dudit lieu ; de la tonture des saules de Pontigny à Denys Tremblay, Pierre Viltard et autres, moyennant le prix de 75 livres par chacun an. Ascensemens : des bois de Pontigny, pour la somme de 1 050 livres annuelles ; de la boulangerie de Pontigny à Étienne Lhoste, pour quatre livres et une poule ; du cabaret de Pontigny et des dîmes de Thuvilain à Edme Barbier et sa femme, moyennant 500 livres de rente ; de l'Étang de la Grenetière avec cette note : On n'en perçoit rien depuis longtemps ; des greffes de Pontigny et de Venouse à François Jean André de Ligny, pour 75 livres. Deux ventes dans les grands bois de Pontigny, l'une de huit coupes, pour 140 livres l'arpent et 80 878 l. en total, l'autre de neuf coupes à 150 l. l'arpent, faisant en somme 89 995 l., consenties en faveur du sieur Étienne Bérillon, marchand de bois. État récapitulatif des charges, revenus et reprises de l'abbaye de Pontigny. De 1766 à 1767, les charges ordinaires de ce monastère s'élevaient à 29 088 l. 11 s., y compris 6 926 l. 11 s. pour les intérêts réduits de 138 235 l. de rentes constituées et viagères. Parmi les autres dépenses ordinaires, on remarque : les gages des personnes de service, y compris l'organiste et le chirurgien, 3 066 l. ; les vestières (sic), tels qu'ils se trouvent actuellement, sans compter ceux des novices, 1 750 livres. A la même époque, les revenus en argent de l'abbaye, sont de 27 649 l. 16 s. 6 d., et ceux en nature, de 1976 bichets 1/2 de froment, 297 bichets seigle, 322 bichets d'avoine, 29 d'orge, 5 de pois ronds, 115 livres de beurre, 36 fromages, 110 poules, 149 chapons, 2 agneaux, 10 canards sauvages, 1 300 bottes de paille, 24 livres de cire, 300 livres de poisson, 37 journées de charrois, etc., etc. L'état des reprises que les moines de Pontigny pouvaient alors exercer contre leurs fermiers est le suivant, savoir : 10 001 livres 6 s. 6 d., et en outre près de 10 000 livres de censives sur le finage de Pontigny, tant en argent qu'en grains évalués. Les reprises en grains se montent à 5 249 bichets de froment, 489 bichets de seigle, 2 357 bichets d'avoine. Dans la maison il y avait en caisse 2 243 l. 3 s. 6 d., aux greniers 1,241 bichets de froment, 181 bichets de criblures, 286 bichets d'avoine, 235 feuillettes de vin, sans compter les cheptels de diverses fermes dont plusieurs ne sont point réglés.

29. Donation par l'archevêque de Cantorbéry aux moines de Pontigny, d'une rente de 50 marcs sterlings sur l'église de Romney, en reconnaissance du bon accueil qu'ils ont fait à son prédécesseur, le b. Thomas Becket, et à ses compagnons durant leur exil (1222) [pièce extraite n° H 1406-29]. 31-32. Confirmation de la libéralité précédente par le prieur et le monastère du Christ de Cantorbéry (1222) [pièce extraite n° H 1406-32]. 33-35. Bulles du pape Honorius III, approuvant la donation d'une rente de 50 marcs sterlings sur l'église de Romney à Pontigny par l'archevêque et le chapitre de Cantorbéry (1223) [pièces extraites n° H 1406-33, 35]. 36. Vidimus par les évêques d'Exeter, de Winchester et de Norwich, d'une charte d'Edmond, archevêque de Cantorbéry, datée de 1238, où il fait don à l'église de Pontigny d'une nouvelle rente annuelle de 10 marcs sterlings, à prendre sur le réfectoire de l'église de Romney (1240). 37. Confirmation par Boniface, archevêque de Cantorbéry, des deux rentes de 50 et 10 marcs sterlings sur l'église de Romney, données aux moines de Pontigny par ses prédécesseurs Étienne et Edmond (1249, Pontigny). 38-39. Charte du même prélat, octroyant l'église de Romney en toute propriété à l'abbaye de Pontigny, vu la diminution de ses revenus ("propter maliciam temporum"), et la difficulté qu'il y a à faire payer ces deux rentes par les recteurs de cette église (1264, Pontigny) [pièce extraite n° H 1406-39]. 40. Cession à l'abbaye de Pontigny par Robert Lefer et sa femme Alice, consentie, moyennant le paiement de vingt marcs sterlings, de tous leurs droits à l'avouerie et au patronage sur l'église de Saint-Pierre de Littlehope, située dans les marais de Romenal (1275) [pièce extraite n° H 1406-40]. 41-43. Trois chirographes contenant autant de baux passés chaque fois pour cinq ans, et pour la rente annuelle de 44 marcs sterlings, par le procureur de l'abbaye de Pontigny, à Jean de Campburn, recteur de l'église de Westwelt, et Guillaume Le Clerc de Romenal, de l'église de ce nom, avec toutes ses dépendances, ainsi que de la rente de vingt marcs, payable chaque année sur les revenus de la ville de Cantorbéry pour le luminaire de la châsse de saint Edme, en vertu d'une donation de Henri III, roi d'Angleterre. Dans le premier bail, daté de 1361, on fait remise à Jehan de Campburn de dix marcs sterlings par an sur quarante-quatre (1361-1367) [pièces extraites n° H 1406-41, H 1406-42]. 44. Vidimus par Robert, archevêque de Dublin, et par Jean, évêque de Manchester, de trois documents, dont l'un est la donation d'une rente de vingt marcs sterlings par an, sur les revenus de Cantorbéry aux moines de Pontigny par le roi Henri III (1242) ; le second, la confirmation par Boniface, archevêque de Cantorbéry, des libéralités faites à l'église de Pontigny par ses prédécesseurs Étienne et Edmond (1249) ; le troisième, la cession faite à l'abbaye de Pontigny par Robert Lefer et sa femme Alice, de tous leurs droits à l'avouerie et au patronage de l'église de Saint-Pierre de Littlehope, située dans les marais de Romney (1395, Paris).

Très mauvais état

Très mauvais état