Grande bulle du pape Alexandre III confirmant à l'abbaye de Reigny la propriété de tous les biens qu'elle possède, savoir : l'abbaye elle-même et le territoire qui en dépend immédiatement, les métairies de Fontemoy, d'Oudun, d'Essert, de Charbonnière, Lichères, Champ et Beauvoir, la maison de Champlei, le cellier de Vaux, tout ce qu'ils ont acquis de la libéralité de Rainaud le Chevrier et d'Asselin de Châtel-Censoir, de leurs biens à Rouvray, Bessy, Préhy, etc., etc. (1161) [pièce extraite n° H 1563-1]. Vidimus de la bulle précédente par le garde du scel de la prévôté de Vermenton (1450). Petite bulle du même pontife confirmant à la même communauté les dîmes que lui avait autrefois aumônées A., évêque d'Auxerre, dans toute l'étendue de son diocèse, et notamment à Saint-Bris (XIIe siècle). Grande bulle du pape Innocent III, confirmant à Élie, abbé de Reigny, la possession de tous les biens de sa communauté (1199). Vidimus de la confirmation précédente par les gardes du scel de la prévôté de Mailly-le-Château (1413). Petite bulle du même pontife contre les déprédateurs des propriétés de l'abbaye de Reigny (1232) ; du pape Alexandre IV aux mêmes prélats, leur enjoignant de veiller à ce que personne n'exige les dîmes des novales, appartenant aux Cisterciens, principalement à ceux de Reigny, ni des terres que ces moines cultivent de leurs mains, ou font cultiver à leurs frais [1254/1261] ; du pape Innocent IV, relative aux biens de ceux qui restent dans le monde après avoir fait profession en leur maison (1257) ; du pape Jean XXII contenant ratification de privilèges (1321). Permission octroyée aux moines de Reigny par Jacques, évêque de Preneste et légat apostolique, de célébrer les divers offices en leur métairie de Vaux, les droits de l'église paroissiale étant spécialement réservés (1240). Lettre d'Antoine de Chalon, évêque d'Autun, accordant 40 jours d'indulgence à tout fidèle qui donnera pour l'acquisition des ornements et vases sacrés nécessaires à la chapelle de Charbonnière, dépendant de l'abbaye de Reigny. On y conservait des reliques des saints Innocents et des Onze mille vierges.

Les désastres de l'abbaye y sont rappelés comme il suit : "Domus et grangie nostre, corpore dicti monasterii et una grangia dumtaxat exceptis, fuerunt incendio concremate. Item bona mobilia que congregare poteramus in fortalicio de Vermentone in pessimo fortunio captionis dicti fortalicii, fuerunt totaliter deperdita et depredata, et ego abbas predictus, ibidem captus et captivus detentus ac etiam ad magnam redemptionem positus." Rapport des commissaires chargés de constater la nécessité et l'utilité de cette rente.

Procès par devant le bailli d'Auxerre et le Parlement de Paris entre les religieux de Reigny et Germain et Claude Daulnay, seigneurs d'Arcy, en règlement de droits d'usage dans les bois de l'Aubépin ou Beugnon-sur-Arcy, et la forêt de Charonnière ou de Merry au Vau-de-Maslon sur Joux (1526-1536). Arrêt du bailliage d'Auxerre et du Parlement de Paris avec pièces y relatives rendus entre les religieux de Reigny et les seigneurs d'Arcy au sujet des terres et bois de la Charonnière (1535-1544). Bail perpétuel par l'abbaye de Reigny à Edme Naulus d'une pièce de terre de 30 arpents située à la Charonnière, finage de Vau-de Maslon, moyennant une rente annuelle de 30 sous tournois et de 15 gerbes de blé, et sous diverses autres conditions parmi lesquelles un droit d'entrée de six vingt livres tournois (1609).

Cens et rentes. Sentence du bailli d'Auxerre condamnant les seigneurs de Joux à laisser jouir l'abbaye du domaine de ce nom à eux vendu par leur père, jusqu'à remboursement du reste de la somme payée par les moines (1545). Fragment d'ascensement viager (1546). Sentence de la Cour des requêtes de Paris condamnant divers particuliers à payer à l'abbaye de Reigny des redevances pour les terres qu'ils tiennent d'elle aux lieux-dits, au Chemin de Lille au Bouchot, aux Louviers et au Fourneau (1551). Déclarations de terres censables et de censitaires à Joux (1553-1642). « Nottes des climas ou le sieur Nezon possède des vignes qui sont sujettes aux droits de dixmes envers Messieurs le Prieur et Religieux de l'abbaye de Reigny » [XVIIIe s.]. Vente par Denis Champeau et Joseph Mouchon, marchands demeurant à Joux, à Antoine Garnier, procureur au bailliage de Noyers, de divers héritages, bâtiments et prés, situés sur le finage d'Oudun, pour le prix de 780 livres et les vins du marché (1757). Transaction sur procès entre le cellérier de l'abbaye de Reigny et les marchands Pierre et Joseph Riotte, au sujet des cens dont sont grevés, en faveur de ladite communauté, divers héritages acquis par eux sur le finage de Joux (1773). Mémoire au parlement par les religieux de Reigny pour établir leur droit de champart, contre quelques habitants de Joux (fin du XVIIIe s.). Reconnaissance de droits seigneuriaux à Joux en faveur de l'abbaye (1784).

1. Chartes de Hugues, évêque d'Auxerre, portant donation par Jobert Chapeau aux religieux de Sainte-Marie de Fontemoy du droit d'usage et de pâturage sur toute sa terre, dans le territoire et le finage de Sacy, pour le salut de son âme et la célébration de son anniversaire. Si les troupeaux du couvent causent quelques dommages, les moines ou leurs serviteurs seront quittes pour le réparer simplement. Cette libéralité est faite du consentement de sa femme Ermensinde, de ses deux fils, le chanoine Geoffroi et le chevalier Jean, et de ses deux beaux-fils Oldier et Girard, "Facta sunct hec anno ab incarnatione Domini M° CC° vicesimo septimo Ludovico Philipi filio rege regnante, Willelmo consule, Jona cancedario". 2-3. Deux copies collationnées de la donation précédente [fin du XVe s.]. Cahier non folioté, contenant les copies collationnées de 1497 par les notaires Bourdin, Le Brioys et de Laporte, de huit actes concernant les possessions et les droits de l'abbaye de Reigny à Sacy, savoir : 1° Donation faite par Josbert Chapeau aux religieux de Fontemoy, de tout ce qu'il possède dans la vallée de Reigny, et de sa part de deux moulins sur la Cure ; à cette libéralité, le donateur ajoute le droit de pâture dans toutes ses propriétés (1127) ; 2° Charte où les abbés de Clairvaux et de Reigny déclarent qu'un vieux titre réglant la juridiction des deux évêques d'Autun et d'Auxerre sur cette dernière abbaye, des vieillards de Reigny qui l'avaient lu, ont certifié que les droits de ces deux prélats étaient égaux, sauf pour la consécration du grand autel et la bénédiction de l'abbé (1200) ; 3° donation du droit d'usage et de pâturage sur sa terre par Josbert Chapeau (1127) ; 4° confirmation par Gaucher, seigneur de Merry de toutes les libéralités faites par ses prédécesseurs aux religieux de Reigny ; il leur accorde en outre les droits d'usage et de pâturage dans tout son fief (1257) ; 5° donation par Ascelin de Merry, aux moines de Reigny, d'une rente d'un demi-muid de blé, à prendre chaque année sur sa terre de Sacy (1215) ; 6° mainlevée de saisie féodale, exécutée par Miles, seigneur de Noyers, sur les rentes des religieux de Reigny, à Bazarnes, Vermenton, Merry, Joux et Sacy, sous condition que lesdits religieux lui donneront 30 l. t., célébreront son anniversaire et une messe du Saint-Esprit, pour le bien de son âme, de celle de sa femme, et de celles de ses prédécesseurs, seigneurs et dames de Merry (1317) ; 7° sentence du bailli de Noyers, conservant aux Cisterciens de Merry leurs droits de pâturage à Sacy et à Palluau (1489) ; 8° adjudication pour 3 ans par le bailli de Noyers à Évrard Thiboust, de la prévôté de Palluau, sous réserve des droits de l'abbaye de Reigny (1493). 5-6. Donation faite par Hondoyer, fils de Jean Chapeau, à l'abbaye de Reigny, d'une part de son aleu de Sacy, situé au lieu dit Saint-Quentin et près des propriétés d'Asselin de Châtel-Censoir (1157). 7. Donation par Ascelin, seigneur de Merry, à l'abbaye de Reigny, d'une rente d'un demi-muid de froment, sur les terres de sa métairie de Sacy (1215) [pièce extraite n° H 1620-7]. 8. Copie collationnée de la confirmation faite en 1215 par le même Ascelin au même monastère de tous les dons que lui ont faits ses ancêtres, notamment du droit d'usage dans ses terres et forêts, situées "citra choram" [fin du XVe s.]. Charte d'Henri, évêque d'Auxerre, portant transaction sur procès entre les religieux de Reigny et les hommes de Sacy. Les premiers renoncent à inquiéter ceux-ci au sujet des défrichements qu'ils ont faits dans la forêt de Sacy et pour ceux qu'ils pourraient faire du côté du Val-du-Puits, mais réservent leurs droits de pâture sur les terres défrichées (1220). Original de la confirmation par Gautier, seigneur de Merry, de toutes libéralités faites à l'abbaye de Reigny par ses ancêtres, notamment par son père Geoffroi, "connétable de Romanie." Il leur accorde le droit de pâture sur toute sa terre entre la Cure et le Serein (1257). Bail viager passé par les religieux de Reigny à Rémy la Veiche et à ses enfants, de deux pièces de vigne, sises à Sacy, lieu-dit la Côte aux Convers, et de la contenance d'un arpent, sous condition d'en payer annuellement 6 deniers de cens et 3 de garde et de livrer à l'abbaye le tiers de la récolte. Le droit de fixer l'époque des vendanges et la justice sont spécialement réservées (1278). Bail de vignes à Sacy, dans les mêmes conditions, consenti à Gillerme, dit Judas et à sa femme Isabelle (1289). Constitution par Regnault le Covesin et sa femme d'une rente perpétuelle de 6 livres de cire, 4 setiers de vin et 8 pintes à prendre par les religieux de Reigny sur leurs héritages de Sacy pour fondation d'une messe journalière et perpétuelle en leur église où ils espèrent être enterrés (1399). Copie collationnée par les notaires Rabuteau et de La Porte, de lettres patentes de Louis XI, datées de 1480, à son conseiller Jean de Hallinc, qui a commandé des troupes allemandes au service de France, les seigneuries de Noyers et Châtillon-sur-Seine, en récompense de ses bons services (1482, janvier). Abandon fait aux religieux de Reigny par ledit Jean de Hallinc d'une pièce de bois et buissons, appelée le petit Palluau, moyennant rente annuelle de 25 s. t. et la quittance d'une autre rente de 6 setiers de froment, que lesdits moines avaient sur la terre de Merry-Palluau, dépendance de sa seigneurie (1482, décembre). Sentence du bailli de Noyers déboutant les habitants de Sacy de leurs prétentions et confirmant les moines de Reigny dans leurs droits d'usage sur les bois du petit Palluau, et sur toute la terre de Merry-Palluau (1489). Sentence confirmative des mêmes droits contre le prévôt de l'archiduc Philippe d'Autriche, alors seigneur de Noyers (1497). Requête des religieux de Reigny au bailli de Noyers pour obtenir temps suffisant afin de se rendre à Dôle où ils sont assignés et y justifier de leurs droits sur Merry, le Grand et le Petit Palluau. Acquiescement du bailli (1498).

Lettres patentes du roi Louis XI portant don à Jean de Hallinc des seigneuries de Noyers et de Châtillon-sur-Seine (1480-1482). Lettres originales de Jean de Hallinc, seigneur de Noyers, par lesquelles il cède aux religieux de Reigny une pièce de bois, friche et désert, appelée le Petit-Palluau, contre l'abolition d'une rente de 6 setiers de blé que l'abbaye possédait sur la terre de Merry. Les droits dans les bois de Merry et de Palluau sont conservés au susdit monastère (1482, décembre). Ordre de l'évêque d'Auxerre au prévôt de Sacy de surseoir aux poursuites qu'il dirige contre un tenancier de l'abbaye, puis dans un bois que l'abbé de Reigny dit lui appartenir. Certificat du prévôt de Bétry et Vermenton constatant la plantation de 7 bornes entre les bois de l'évêque d'Auxerre et celui dit la Forêt, qui appartient aux religieux de Reigny (1489). Accord entre le chapitre, l'évêque d'Auxerre et les religieux de Reigny pour la nomination d'arbitres qui décideront de la propriété du bois appelé la Forêt, et droits d'usage dans tous les bois de Sacy, prétendus par les susdits religieux et que leur contestent, au nom de l'évêque, les habitants de cette localité. Enquête à ce sujet par le prévôt de Vermenton (1489, novembre). Lettres de la cour des Comptes de Dijon approuvant le bail fait à l'abbaye de Reigny par Jean d'Alluic, seigneur de Noyers, d'une pièce de bois, appelée le Petit-Palluau, moyennant rente annuelle de 25 s. t. Pièces relatives à cette approbation (1472). Commission du prévôt de Palluau, délivrée pour 3 ans à Évrard Thiébault par le bailli de Noyers, sous condition de ne pas troubler les religieux de Reigny dans les propriétés et les usages qu'ils possèdent en cette localité (1493) ; Requête des habitants de Lucy-sur-Cure au bailli de Noyers pour réclamer des bestiaux que plusieurs habitants de Sacy ont pris dans le bois dit le Petit-Palluau, menés au susdit bailli et vendus à vil prix (1495). Procédures au bailliage d'Auxerre et à la cour des requêtes entre les religieux de Reigny et les habitants de Sacy, qui prétendent avoir droits d'usage dans le bois appelé la Forêt, et qui appartient aux susdits religieux (1489-1495) Quittances de la rente de 25 s. t. due sur le Petit-Palluau. Copies d'anciens titres relatifs aux usages et propriétés des religieux à Merry et à Palluau (1498-1499). Pièces de la procédure à la cour des Comptes de Dôle entre Philippe d'Autriche, seigneur de Noyers, et l'abbaye de Reigny, au sujet de la possession du bois dit le Petit-Palluau et de leurs autres droits et usages, tant à Merry qu'à Sacy et sur le territoire de Joux. Les religieux obtiennent gain de cause (1499). Mémoires des religieux de Reigny contre Étienne Besort, ancien prévôt de Merry et de Palluau, Pierre Camus, son sergent, et autres, au sujet de leurs droits à Merry et à Palluau [fin du XVe s.]. Attestation par deux habitants de Bessy et de Lucy-sur-Cure, comme quoi le bois dit de la Forêt appartient aux religieux de Reigny (1511). Sentence arbitrale de Nicole Rousselet, lieutenant du bailliage d'Auxerre, et de Pierre Tribolé, praticien audit bailliage, rendu entre l'évêque, le chapitre d'Auxerre et les habitants, d'une part, et les religieux de Reigny, au sujet de la possession du bois dit de la Forêt (même date). Consultation d'avocat sur le droit de pacage pour les religieux de Reigny dans les bois de la seigneurie de Vau-du-Puits, dits le grand Palluau (1666). Copie collationnée d'un extrait du terrier de la seigneurie de Palluau, datée de 1535 duquel il appert que par déclaration de Guillaume Dubreuil, prieur et procureur de Reigny, ce monastère est propriétaire du bois dit le Petit-Palluau, sous condition d'en payer 25 s. t. de redevance (1711).