Le 19 mars 1789, les habitants de la communauté de Migé, composée de 240 feux, « tous nés français ou naturallisés », remettent par un

acte d'assemblée à Me Claude Dautin, notaire royal audit lieu, leur député, « le cayer des dolléances afin de le porter à l'assemblée qui se tiendra le jeudy 23 du présent devant Mr le grand bailly » d'Auxerre. Le notaire, qui en est le scripteur, insère le cahier de doléances de Migé dans ses minutes, comme un acte légitimé par sa plume. Parmi les articles de ce cahier, on trouve : « la refonte générale de tous impôts en deux seuls sur tous les sujets du roy, sans aucune exception de rang, de naissance, de charges, professions et de manières que les ordres de l'état et individus desdits ordres y soient indistinctement soumis. ».