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La chirurgie : de l'externe vers l'interne

Sommaire de l'exposition

Immobiliser, calmer, supprimer la douleur 1852-début XXe siècle
1 vue  - Immobiliser, calmer, supprimer la douleur (ouvre la visionneuse)

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Présentation du contenu :

Réaliser une opération chirurgicale sous anesthésie contribue à limiter les chocs et les suites opératoires : le malade est calme, immobile, et ses sensations, dont la douleur, sont supprimées. La première anesthésie générale est réalisée à Boston en 1846 ; quelques jours plus tard, la technique est importée en France.

Elle repose alors sur l'inhalation d'éther, de chloroforme ou de protoxyde d'azote (gaz hilarant), à l'aide d'une compresse imbibée, puis d'un cornet ou d'un masque spécialement adapté : l'hôpital d'Auxerre dispose de masques à éther et à chloroforme dès 1852. À partir de 1908, le chirurgien parisien Louis Ombredanne met au point un appareil qui révolutionne la pratique anesthésique pendant un demi-siècle, car il permet de contrôler la quantité d'éther inhalée.

Il se compose d'un réservoir sphérique qui contient des éponges imbibées d'éther, d'un sac en vessie de porc, dans lequel se réalise le mélange d'air et d'éther, et d'un masque en caoutchouc qui s'adapte au visage du patient. Tous les hôpitaux français s'en procurent bientôt ; aujourd'hui, dans le département de l'Yonne, seuls les centres hospitaliers de Tonnerre et d'Avallon ont conservé leur appareil en témoignage.

1 - Inventaire du mobilier de l'hôpital d'Auxerre (1852), arch. dép. Yonne, H-dépôt 1/4 O 1
2 - Masque inhalateur d'éther, dit d'Ombredanne (début XXe s.), hôpital d'Avallon, cliché C.A.O.A.