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… et une « nouvelle » famille

Sommaire de l'exposition

S'évader du front : les permissions

Avec le conflit qui se prolonge, l'armée instaure à l'été 1915 les permissions dont la durée, à partir de 1916, est en théorie de sept jours tous les quatre mois.

Si le thème de la permission que l'on attend est présent dans la correspondance, il n'est que très rarement décrit dans les carnets de guerre des poilus. Il existe trois types de permissions : la permission de repos permet de renouer les liens avec l'arrière ; la permission agricole est consentie afin de réaliser des travaux tels que vendanges, moissons ; la permission exceptionnelle peut être accordée notamment lors du décès d'un proche. Toujours difficile, le retour au front est souvent dominé par le cafard, parce qu'il faut retourner dans l'enfer des combats et aussi quitter les siens à qui on aurait voulu dire plus de choses.

"Après quelques difficultés, je vais en permission de six jours que je passe à Paris et à la Ferté".Lucien Bernhard, carnet de guerre, 3 novembre 1915.

"Cela m'a été dure de repartir, surtout de quitté mon petit garçon qui est si gentil".Charles Chéreau, carnet de guerre, [1914-1918].

"J'espère aller en permission d'ici quelques temps, ce qui me ferai beaucoup plaisir".Georges Massot à ses parents, 21 janvier 1917.

"Les permissions agricoles sont accordées à tous les cultivateurs qui vont en faire la demande. Va donc de suite et sans retard trouver le maire qui te donne un certificat comme quoi tu es dans la nécessite de l'avoir et tu l'enverras".Octave Joly à sa femme, 23 novembre 1914.

"J'ai insisté pour avoir cette date afin de semer toutes les petites graines, tu seras gentille de le dire à grand-père afin qu'il prenne toutes les dispositions nécessaires afin que pendant les 10 jours je puisse semer toutes les petites graines en question".Armand Babeuille à sa femme, 18 février 1918.