La loi de 1838 ne remet pas en cause la nécessité de l'isolement du malade mental (nocivité de la pathologie et limitation des influences sociales et familiales), mais elle l'encadre strictement.

Désormais, l'aliéné est admis selon deux modalités : placement volontaire à sa demande ou à celle d'un de ses proches avec avis médical motivé ; placement d'office ordonné par le préfet pour assurer la sécurité du malade et contribuer au maintien de l'ordre public.

Quel que soit le type de placement, la vie de l'interné est encadrée par l'autorité médicale qui établit des rapports ponctuels sur son état de santé : elle seule est en mesure de proposer à l'autorité préfectorale une éventuelle sortie après guérison.