L'appel aux anciennes habitudes est considéré comme un facteur de calme pour les malades : la population hospitalière de l'asile d'aliénés de l'Yonne étant essentiellement rurale, sa remise au travail implique de lui proposer des travaux agricoles. La présence de terres permet l'occupation du malade tout en fournissant des revenus en nature et en argent non négligeables à l'établissement. Parmi les acquisitions les plus importantes, on peut en retenir deux, très emblématiques. En 1852, Girard décide l'acquisition de 5 hectares et 53 ares de vignes situés au lieu dit la Chaînette ; outre la proximité directe de l'asile qui favorise une surveillance aisée des malades, l'achat de ce clos doit permettre l'occupation de 160 patients.

Afin de diversifier ses productions, l'établissement se porte acquéreur en 1893 d'un domaine agricole d'environ 34 hectares au lieu dit le Verger à Perrigny. Composé d'espaces d'habitation en capacité de loger entre 60 et 100 malades et de bâtiments d'exploitation (granges, écurie, vacherie, laiterie, et fournil), la colonie agricole du Verger constitue un véritable centre d'exploitation pour l'asile d'aliénés de l'Yonne.