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Nouvelles armes, nouveaux traumatismes : la thérapeutique de guerre

Sommaire de l'exposition

Soigner les esprits : les blessures psychiques 1915
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Présentation du contenu :

Au front, les conditions de vie précaires et la violence des attaques causent des blessures psychiques importantes, qui, à la différence des lésions physiques, sont parfois peu (ou avec retard) identifiables et se manifestent sous différentes formes : hallucination, délire, hystérie, mutisme.

Le nombre de soldats français atteints n'a jamais été établi avec précision ; en 1937, le ministère des Anciens Combattants fait état d'environ 4 000 aliénés de guerre encore internés dans les asiles français.

Au début du conflit, le traitement de ces pathologies mentales ne diffère pas de celui appliqué aux malades civils (calmants, bains) ; à partir de 1916, un nouvel arsenal thérapeutique est déployé, avec le traitement par le choc (injection d'alcool à 90° dans les muscles, électrotorpillage).

Dans le département de l'Yonne, l'asile départemental est le seul lieu d'évacuation et de traitement des aliénés de guerre évacués du front ou en provenance d'autres hôpitaux ; un millier de poilus y est admis entre 1914 et 1918. Dans la plupart des cas, le séjour est de courte durée et le patient se remet après un traitement classique. Seuls quelques hommes connaissent de longues périodes d'internement, dont un soldat admis le 24 septembre 1918 pour psychose hallucinatoire, qui décède à l'asile le 5 mai 1976 sans qu'aucun changement de son état mental ne soit intervenu.

Compte-rendu observatoire d'un soldat admis à l'asile d'aliénés de l'Yonne (1915), arch. dép. Yonne, H-dépôt 17 I/1 R 132