Marie de Coulanges-sur-Yonne, ayant juré et à ce requise, dit qu'elle a vu une femme, sa voisine, du nom de Roberge qui ne voyait pas pendant cinq ans et plus, à tel point qu'elle ne pouvait aller sans se heurter si elle n'était guidée ; et il y a 2 ans avant la dernière fête de Pâques, ladite Roberge vint à saint Edme non voyante et elle en revint en voyant, et cela advint par les mérites de saint Edme, comme elle le croit fermement.

Ermengarde de Coulanges, ayant juré et à ce requise, dit qu'elle savait et qu'elle a vu que ladite Roberge manquait de la vue durant cinq ans et plus, et dit qu'il y a eu deux ans depuis Pâques elle fut conduite à Pontigny où, par les mérites de saint Edme, comme elle l'a entendu et le croit fermement, elle recouvra la vue, et dit qu'elle l'a vue ensuite revenir de Pontigny, bien voyante.