La lutte contre les maladies, traumatismes et altérations de l'état de santé est faite d'alternances (avancée et stagnation), d'associations (hasard et raison) et de progrès suscités tantôt par la chimie ou par l'extraction de substances naturelles.

Les découvertes scientifiques qui jalonnent l'Ancien Régime demeurent pour la plupart à l'état de théorie et n'ont que peu d'effets sur la manière de soigner. Les remèdes sont peu nombreux, et influencés par la doctrine des humeurs et de leurs nécessaires évacuations.

À partir du début du XIXe s., le laboratoire transforme les savoirs : les microbes se dévoilent, s'observent, leur nombre se calcule et leur effet se prévoit et parfois même s'anticipe. Parallèlement, le développement de l'examen clinique (inspection, palpation, percussion et auscultation) et de l'anatomo-pathologie (confrontation des symptômes observés sur le patient aux conclusions issues des autopsies) aboutissent à poser un diagnostic plus sûr et plus précis.

La chirurgie, la pharmacopée, la lutte contre les épidémies, et la médecine traumatique de guerre sont autant de domaines dans lesquels les effets de l'évolution des remédes et techniques sont les plus visibles.