D'août 1914 au début de l'été 1915, la grande majorité des soins aux soldats blessés et malades est prodiguée par les bénévoles, en particulier ceux des trois sociétés de la Croix-Rouge (où l'on trouve de nombreuses femmes et jeunes filles de bonne famille) : la Société française de secours aux blessés militaires (SSBM), l'Union des Femmes françaises (UFF) et l'Association des Dames françaises (ADF).

L' UFF, dont les établissements sont numérotés de 101 à 200, gère neuf hôpitaux auxiliaires dans l'Yonne.

L'hôpital auxiliaire n° 107, créé le 13 septembre 1914 par le comité d'Auxerre de l'UFF dans les locaux de l'école normale d'institutrices, rue des Moreaux, a une capacité hospitalière de 100 lits et accueille essentiellement des malades, quelques blessés légers et des opérés demi-convalescents ; à sa fermeture, par décision ministérielle du 13 décembre 1917, il dispose de 181 lits.

"[Auxerre, hôpital auxiliaire n° 107]. Nous devons demain et après-demain faire 2 évacuations au total 90 sortants, il n'y a donc pas à s'amuser". Léon Paillery à ses proches (?), 2 mai [1914-1917].

"Chère soeure, je t'envoie 2 mots pour te dire que je suis arriver à l'hôpital à Auxerre. Le major a passer, il a dit que on allait me faire des pansements humides pour faire tomber les crouttes et qu'aprest on verrai, on est pas mal, seulement comme nourriture c'est pas sa, enfin comme on peut sortir en ville on peut acheter ce que l'on veut (...) ". Aristide Déotte à sa soeur, 16 mai 19[18].