Jusqu'au début du XIXe s., la saignée constitue la principale intervention prescrite par les médecins.

Qu'elle soit préventive (maintien de l'équilibre des humeurs) ou curative, elle se pratique selon la maladie en différents endroits du corps (tempe, creux du coude, main, pied). Même si l'usage en est courant (plusieurs fois par mois pour les patients les plus aisés), elle n'est pas sans danger : risques d'hématomes mal résorbés, abcès et inflammations consécutifs à des piqûres accidentelles, et surtout affaiblissement général de l'état du patient. Malgré des conditions assez défavorables, des opérations audacieuses sont réalisées au cours du XVIIIe s. (cataracte, amputation, ablation de hernies, élimination de calculs, césarienne).