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Des abbayes et des moines : les forces de l'Ordre

Sommaire de l'exposition

Une mère et ses filles : la généalogie de l'Ordre

ouvrir dans la visionneuse : 1 vue Moulage ARES d'après une matrice conservée au Musée archéologique de Dijon n° 1284

De nombreuses tentatives de réforme des règles de vie monastique ont jalonné l'histoire de l'Église. Au VIe siècle, un religieux italien, Benoît de Nursie, rédige une règle, dite de saint Benoît, qui propose d'organiser la vie quotidienne et spirituelle des communautés religieuses. De nombreux établissements, dont Cluny, fondé au Xe siècle et dont l'ordre comptera jusqu'à 800 établissements, mettent progressivement ces préceptes en application.

Cependant, en 1098, face à certaines dérives et animé par un désir d'observation stricte de la règle bénédictine, un groupe de moines de l'ordre de Cluny quitte l'abbaye de Molesmes (diocèse de Langres) pour s'établir à Cîteaux, au sud de Dijon : c'est l'acte fondateur de l'Ordre cistercien.

L'idéal de vie monastique cistercien attire les vocations et dès 1112-1113, la communauté de Cîteaux s'étoffe au point d'essaimer des groupes de moines pour fonder de nouveaux établissements : La Ferté (1113), Pontigny (1114), Clairvaux (1115) et Morimond (1115 ?).

L'expansion de l'ordre de Cîteaux est en marche. Chacune des fondations envoyant à son tour de petites communautés établir de nouveaux monastères, leur nombre s'accroît rapidement : 350 vers 1150, 530 en 1200, 647 vers 1250 et plus de 700 en 1300. Toutes les régions aujourd'hui françaises sont concernées ; l'ordre étend même ses rameaux jusqu'aux confins de l'Occident.

L'organisation cistercienne

L'une des particularités de l'ordre de Cîteaux réside dans son organisation interne basée sur deux principes fondamentaux : l'unanimité et la...

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