Leur guerre, 1914-1918 > Mobilisation > En route pour le front
Sans doute lassée des tensions diplomatiques, récurrentes depuis 1905 entre la France, l'Allemagne et leurs alliés, la population française n'imagine plus que la guerre est possible. Lors de la proclamation de la mobilisation générale, la stupeur puis la résignation l'emportent bien souvent. L'assurance largement partagée d'une guerre courte réconforte les soldats qui partent, si ce n'est la fleur au fusil, du moins avec le sentiment d'accomplir leur devoir, sous les encouragements d'une foule parfois nombreuse.
"Depuis notre départ de la caserne [Vauban à Auxerre] jusqu'à la gare nous sommes accompagnés par une grande quantité de civils... ". Léon Lélu, carnet de guerre, août 1914.