La signature de l'armistice marque la fin des combats, mais pas celle de la guerre.

Jusqu'à la signature du Traité de Versailles (28 juin 1919), les combattants redeviennent des soldats dont la mission est de pénétrer dans les anciennes zones occupées (Alsace, Lorraine, Belgique, Luxembourg) pour y ramener la paix et débuter la reconstruction, tout en assurant la protection des populations et territoires. René Aury et Lucien Jolibois deviennent ainsi gardes-frontières, le premier à Hergnies (Nord) et le second à Strasbourg.

Considérés comme des libérateurs par les populations locales, ils sont partout accueillis dans les réjouissances, bals et concerts.

"Nous sommes très bien reçus par les Belges, ils viennent au-devant de nous musique en tête". René Aury, carnet de guerre, 11 novembre 1918.