Leur guerre, 1914-1918 > Le temps de la correspondance > Un lien fort vers l'arrière
La correspondance avec leurs proches est primordiale pour le moral des combattants comme pour celui des civils. La première intention du poilu est de rassurer son entourage sur sa santé et son état d'esprit, quitte à embellir ou à travestir la réalité. Mais il attend aussi des nouvelles des siens, de son village. Ce qu'il veut retrouver, à travers les mots qu'il reçoit, c'est aussi un peu de cette vie quotidienne qui était la sienne avant la guerre et qui lui manque. Si certains soldats retiennent leurs sentiments, d'autres évoquent l'effroi, l'ennui, la violence ; ils se prennent aussi à penser au retour, à l'après-guerre, quand tout sera différent, et à exprimer leur amour à leurs parents, à l'épouse ou à la fiancée.
Le soldat écrit à sa famille, ses amis, son patron, aux camarades de combat, même peu éloignés, et en attend des nouvelles. Certains, peu...
Le lien du soldat avec son village est essentiel. Les familles racontent la vie de tous les jours : le père d'Edmond Guilleminot lui promet ainsi...
Les poilus profitent des moments de repos ou d'accalmie pour écrire.
La plupart des lettres sont rédigées au crayon ; certains, comme Armand...
L'écriture et la lecture des lettres ponctuent l'ennui, l'attente. Le soldat exprime son mal-être de vivre loin des siens et de subir une telle...