Réunion à date fixe dédiée au commerce de produits spécifiques (une commune comme Sergines accueille une foire aux veaux gras tous les mardis), la foire est parfois une survivance d'Ancien Régime, où elle relevait d'un droit seigneurial. Gérée par les municipalités après la Révolution qui aménagent des champs de foire, elles restent néanmoins soumises au contrôle du préfet.

Le marché désigne quant à lui une réunion de vendeurs de produits divers (grains, légumes,

parfois viande) ; certains sont toutefois spécifiques, comme les marchés aux grains qui se tiennent dans de nombreux villages et villes de l'Yonne.

En règle générale, il se tient sur une place ouverte, plus rarement sous une halle fixe. Au XIXe siècle, les communes, rurales ou urbaines, assurent la rénovation et l'entretien de leurs halles ou l'allongement des champs de foire. Toutes sont motivées par le souci de favoriser et de stimuler le commerce et

les échanges, de diversifier l'offre, d'accroître leur attractivité mais aussi d'augmenter leurs ressources fiscales.

Les édiles s'assurent par ailleurs de l'approvisionnement correct des marchés, gage de pain pour les habitants de leurs villes, dans un souci évident de paix sociale.