Leur guerre, 1914-1918 > Le temps de la correspondance > Un lien fort vers l'arrière > Qui écrit à qui ?

Un lien fort vers l'arrière

Sommaire de l'exposition

Qui écrit à qui ?

Le soldat écrit à sa famille, ses amis, son patron, aux camarades de combat, même peu éloignés, et en attend des nouvelles. Certains, peu instruits, font appel à un compagnon pour rédiger leurs lettres. Ils se plaignent auprès de leurs familles de l'absence de nouvelles, mais n'acceptent pas qu'on leur reproche un trop long silence, même s'ils comprennent l'inquiétude que suscite leur situation.

Pour celui qui me fait mes correspondances, il est arrivé en même temps que moi".Octave Joly à sa femme, 25 octobre 1915.

Je fais réponse à ta lettre que je viens de recevoir avec plaisir. Je t'assure que l'on est content de recevoir quelques lignes de ses frères et soeurs quand l'on se trouve dans des conditions pareilles".Paul Thibaut à sa soeur, 13 novembre 1914, fonds Octave Joly.

[Se plaignant de sa mère] « Je n'ai pas reçu de lettres depuis quinze jours".Armand Babeuille à sa femme, 21 février 1917.

Ce matin, au réveil, ça ne va pas ; j'ai comme le cafard. Pas de lettre de nos parents qui sont d'un si grand réconfort pour le combattant. Il y a des moments comme ça où un sentiment indéfinissable vous torture l'esprit, à bout de nerfs. L'ennui, l'angoisse, la fatigue, les émotions, la crainte, la rage, l'exaltation, l'ambiance, les événements, le bruit d'enfer, la furie du feu, la peur aussi, il faut bien le dire, produisent tout cela ensemble : cette chose hideuse nommée cafard et qui abat en se jetant sur les plus forts".Émile Charrier, carnet de guerre, 12 mai 1917.

Nous ne sommes pas trop mal. Nous sommes toujours au bord de la mer".Georges Massot à ses parents, 15 septembre 1916.

J'ai reçu aussi une carte ce matin de Paul Thibault, je n'ai rien reçu ces jours-ci de Valentin (…) tu pourras me donner l'adresse de Paul Geoffroy".Octave Joly à sa femme, 9 juin 1915.

Surtout écris-nous assez souvent pour nous tenir au courant, car nous nous écrivons presque tous les jours, un jour c'est maman et le lendemain c'est moi, tu devrais pourtant recevoir de nos nouvelles tous les jours".Adeline Joly à son père Octave, 14 mai 1915.

Trémeau le caporal tambour de Bécy est aussi dans les tranchées avec un bon fusil Lebel. Il me l'a écrit, il y a quelques temps".Joseph Legros à sa femme, 21 octobre 1915.

Lettre des enfants Goubault à leur père Jules

Lire la suite

ouvrir dans la visionneuse : 1 vue Lettre des enfants Goubault à leur père Jules