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Les remplaçantes

Sommaire de l'exposition

« Fais ce que tu veux » 21 mars 1915
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Présentation du contenu :

Pendant quatre années, dans les campagnes, les femmes sèment, récoltent, moissonnent, s'occupent du bétail, gèrent la main-d'oeuvre dans les exploitations les plus importantes, mais aussi vendent les produits. Des instruments agricoles qui ne leur étaient jamais confiés leur deviennent familiers. Quelques hommes veillent, les anciens ou ceux des fratries restés sur place, mais aussi ceux qui sont loin de chez eux. Dans leurs courriers, les soldats expriment leurs inquiétudes, encouragent, reprochent, tentent de suivre les affaires à distance, de conseiller ou de commander. Parfois ils plaignent celles qui doivent tout assumer, mais ils aspirent à retrouver leur place, toute leur place.

"Tu verras si tu es obligé d'aller à la foire de la Saint Martin, ton père pourra aller avec toi, car tu ne pourrais y aller seul, tu n'es pas assez au courant". Joseph Legros à sa femme, 3 novembre 1916.

"Tu vas encore dire que je te commande trop d'ouvrage, je préférerais être là pour le faire". Joseph Legros à sa femme, 2 février 1916.

"Comme je ne suis pas là, tu dois faire pour le mieux. Du reste il y a assez longtemps que tu disais que l'ouvrage marcherait mieux quand je serai parti". Joseph Legros à sa femme, octobre 1915.

"Quand à l'achat d'un cheval, si le fourrage montre ce que je crois être la réalité, tu pourras te contenter d'attendre l'herbe pour faire cet achat et surtout les dispositions de la récolte de printemps pour prendre des décisions. Nous verrons cela à ma permission, n'est-ce-pas, chérie ? ". Armand Babeuille à sa femme, 15 janvier 1918.

Lettre d'Octave Joly à sa femme (21 mars 1915), arch. dép. Yonne, fonds Octave Joly, 5 Num