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Blesser et guérir

Sommaire de l'exposition

Les gaz : entre terreur et souffrances [1915-1916]
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Présentation du contenu :

L'emploi des gaz, à compter d'avril 1915, suscite la terreur chez les combattants : cette arme chimique est invisible et provoque de terribles dégâts (brûlures, destruction du système respiratoire). Le nombre de morts directs (environ 6 000) reste toutefois relativement faible, quand on le compare aux dégâts causés par l'artillerie ; à terme, le nombre de victimes des gaz s'élève tout de même à environ 130 000 tués et blessés.

"Est-ce possible d'employer de tels procédés pour faire la guerre ? Des produits chimiques, pour vous brûler le corps et les poumons, à petit feu ? Comme s'il n'y avait pas assez de ferraille pour vous trouer la peau". Émile Charrier, carnet de guerre, 18 mars 1918.

"J'ai passé une nuit atroce, sans pouvoir dormir une minute, à souffrir comme un malheureux, recroquevillé dans le fond de l'abri, en compagnie de camarades aussi atteints que moi. En plus des yeux, de la gorge, la poitrine en feu, en plus de l'étouffement terrible qui m'oppresse, j'ai des brûlures de la peau, en particulier autour du cou et sous les bras, qui me font terriblement souffrir, comme si j'avais passé dans un brasier". Émile Charrier, carnet de guerre, 21 mars 1918.

"On arrive et dans l'après-midi on monte en ligne ; c'est terrible les gaz asphyxiant". Charles Chéreau, carnet de guerre, [1914-1918].

"Plusieurs hommes sont suffoqués par les gaz". René Aury, carnet de guerre, 4 mai 1917.

Inspection des masques à gaz de soldats français [1915-1916], arch. dép. Yonne, 1 J 964