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Un lien fort vers l'arrière

Sommaire de l'exposition

Les conditions de l'écriture 1918
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Présentation du contenu :

Les poilus profitent des moments de repos ou d'accalmie pour écrire.

La plupart des lettres sont rédigées au crayon ; certains, comme Armand Babeuille,

utilisent de l'encre. Ils ont parfois accès au foyer du soldat où ils peuvent se procurer encre et papier à lettres. Le papier, dont le prix subit une forte hausse à partir du mois d'août 1915, se fait rare : tous les moyens sont bienvenus, y compris la réutilisation d'un courrier reçu.

"Je suis assez mal installé pour t'écrire et tu seras assez gentille pour m'excuser si je te griffonne ces quelques lignes au crayon. Rassures toi le stylo n'est pas cassé". Armand Babeuille à sa femme, 19 mai 1916.

"Ces petites feuilles, collées ici, sont les feuilles originales de mes carnets de route, les moins déchirées, les moins souillées par la terre que nous avons tant remuée, dans certaines positions, où je les écrivais sur mes genoux, sur un madrier, sur un sac de terre, en des jours où il fallait parfois avoir un certain cran pour conserver le sang-froid de pouvoir écrire". Émile Charrier, carnet de guerre, 27 janvier 1918.

"Puisque vous gâchez du papier, je rends réponse sur votre lettre. Cependant, il y avait une feuille blanche dedans, je la garde pour une autre fois". Joseph Legros à sa femme, 21 octobre 1915.

"Je t'écris dans un grenier sur un tas de foin de pré où je couche avec mon camarade Guignot". Joseph Legros, lettre à sa femme, 5 octobre 1915.

Carte postale illustrée « J'écris au crayon... » (1918), arch. dép. Yonne, 1 J 979