Leur guerre, 1914-1918 > La mort > Apprendre la perte d'un proche
Dans les premiers mois de la guerre, l'administration doit s'organiser, apprenant à vivre au rythme des nouvelles funestes. Les informations concernant les décès circulent mal, et il n'est pas rare que des personnes apprennent la mort d'un proche par le journal. Dès le mois d'août 1914, Le Bourguignon, journal d'information basé à Auxerre, annonce les noms et les régiments des soldats tués. Des mesures sont rapidement prises pour endiguer le phénomène : le 20 octobre 1914, le général Rouvray, qui commande la 5e région militaire, demande au préfet de l'Yonne de faire cesser les publications.
"Mon cher Aristide, je me demande si tu sais notre nouveau malheur : le pauvre Lucien qui est tué lui aussi, ça nous frappe dur, en quinze jours à peine". Germaine Déotte à son frère Aristide, 25 septembre 1917.