La vie est plus difficile dans les villes que dans les campagnes, où le numéraire manque plus que la nourriture. La population y est toutefois incitée, par une propagande active, à se restreindre et à modifier ses habitudes alimentaires, sous un prétexte hygiéniste et diététique : moins de pain, plus de pommes de terre, moins de viande, plus de légumes.

"Quand aux réquisitions de pommes de terre, il faut mettre de suite tes semences de côté afin de ne pas être prise au dépourvu au printemps, mais il faut en donner, car c'est un devoir. Tant de familles sont à l'affût de ce précieux légume". Armand Babeuille à sa femme, 25 octobre 1917.