Leur guerre, 1914-1918 > La haine
De la haine du « Boche » à la haine de la guerre
Les soldats sont animés par des sentiments communs : le sens du devoir envers la patrie et la haine de l'Allemand. La longueur inattendue du conflit et la lassitude devant la violence quotidienne font toutefois naître peu à peu chez certains une aversion de la guerre et un pacifisme de plus en plus marqué.
Les autorités s'appuient sur le patriotisme pour maintenir le moral, à l'arrière comme dans les tranchées. L'exaltation de la France, mère patrie agressée, est intimement liée au désir de prendre une revanche sur l'humiliante défaite de 1870. Pendant toute la durée de la guerre, les journaux construisent l'image du « Boche », envahisseur barbare qui prend les enfants en otages, tue les civils et pille les villes conquises.
Les soldats morts au combat sont des héros. Leur décès, pour douloureux qu'il soit, est le prix à payer pour que triomphe la patrie, la...
En 1917, l'offensive du Chemin des Dames (avril-octobre) fait 187 000 victimes. Les hommes sont exténués. La chanson de Craonne, chantée dès 1915...
L'exaltation patriotique passe par la glorification des chefs militaires. Elle peut prendre des tours inattendus : ainsi, en 1916, naît à Noyers...