L'aviation - avec les chars - est la révélation de la Grande Guerre. Servant à l'origine à la surveillance et au repérage des lignes ennemies, elle est très vite utilisée pour les bombarder ; ce sont aussi les débuts des combats aériens.

Les civils et combattants désignent le plus souvent l'avion sous le terme d'« aéro » (abréviation d'aéroplane).

"L'on entendait le canon sans discontinue et aéroplanes qui surveillent les troupes en mouvement". Joseph Legros à sa femme, 2 septembre 1915.

"Dans la soirée très longue lutte d'aéros au-dessus de Rupt[-en-Woëvre, Meuse]". Lucien Marie Bernhard, carnet de guerre, 25 juin 1915.

"Le matin nous voyons tomber un aéroplane qui a été touché par un des nôtres [secteur de Vauxcrot, Aisne]". René Aury, carnet de guerre, 20 novembre [1914-1918].

"Combat d'avions au-dessus de nous entre chasseurs français et allemands. C'est une lutte terrible et une course à la mort fantastique dans un tintamarre de moteurs et de mitrailleuses, un tournoiement dans le soleil d'oiseaux rageurs, qui foncent à pleins gaz, les uns sur les autres. Toutes les têtes sont levées de dessous nos camouflages pour assister à ces combats d'aigles en furie, à ce spectacle épique. Tout à coup, un Boche touché à mort pique en bas et descend, désemparé, en tournoyant comme une feuille morte". Émile Charrier, carnet de guerre, 25 mai 1917.