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… et une « nouvelle » famille

Sommaire de l'exposition

...un réconfort 12 octobre 1916
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Présentation du contenu :

Le ravitaillement, qui comporte nourriture et boisson (eau, « jus », « pinard », gnôle), est effectué par les poilus eux-mêmes lors de corvées, ou bien par les cuisines (ou « roulantes »). Il se fait dans des circonstances très particulières, tant il est difficile d'atteindre et de circuler dans les tranchées soumises à des bombardements réguliers. Si les rations semblent suffisantes au départ, il n'est pas rare qu'elles arrivent aux poilus bien diminuées, voire pas du tout (boisson renversée suite à un bombardement, roulante victime d'un obus, etc). En général, l'alcool s'impose comme un moyen de lutte contre le froid, le sommeil, la fatigue, la faim, l'odeur, l'angoisse ; il sert à tenir et à donner du courage.

"Voici quinze jours que nous vivons de biscuits, de « singe », de sardines et de l'eau des trous d'obus"Jean Dürr à ses proches, 18 juillet 1916.

"Le 28 au soir on est toujours resté dans la plaine sous les toile de tente ; il y tombe de la neige, il ne fait pas chaud, j'ai reçu un litre d'eau de vie qui fait du bien"Charles Chéreau, carnet de guerre [1914-1918].

"On est bien mal nourri depuis que je suis rentré, ce n'est pas la nourriture qui est mauvaise mais l'on en a presque point et puis on ne peut pas avoir de pain du tout"Jules Goubault à sa femme, 30 juin 1917.

"« Nous sommes très bien nourris, nous touchons du vin et la gnôle tous les jours"Octave Joly à sa femme, 18 septembre 1916.

Lucien Boucherat [2e en partant de la gauche] et ses compagnons, carte photo envoyée à ses parents (12 octobre 1916), arch. dép. Yonne, fonds Da Costa, 5 Num